Collection de deux reproductions
De Blaitière au fou et De la Verte aus Drus
Les cîmes sont solaires et canalisent les espoirs des hommes.
Moins de pesanteur, moins d’opacité, de matérialité, d’inertie, d’obscurité. Les sommets qui hérissent le paysage sont autant de lignes de force, de promesses d’élévation, comme l’expression d’un déchaînement chaotique supérieur qui continue de fasciner les hommes. Dans ces caps d’altitude, l’ascension prend la dimension d’une évasion hors du temps et de l’espace. Elle structure notre pensée, confronte notre corps en mouvement à la verticalité, au roc nu, à la neige, à la glace, nous entraînant vers la lumière astrale et nous faisant subir au passage une espèce de métamorphose salutaire. Tant qu’il y aura des hommes, la vie et ses multiples trajectoires resteront une expédition. Et si les montagnes n’existaient pas, il faudrait les inventer.
texte de Jean Maurice Gouédard